Une vitrine défoncée d'un magasin abandonné. À sa droite, une maison en ruine menaçant gravement de s'écrouler à chaque instant, les pierres s'effritant chaque seconde un peu plus. Entre les deux, dans un coin si sombre qu'on ne le distinguait qu'à grand peine, un homme encapuchonné tenait sous sa cape une rapière effilée. La rue était déserte. Un garde apparut à l'angle de la rue.
Enfin... Il marchait d'un pas paisible. Sifflotant. Karnas savait qu'il se rendait comme chaque matin au palais, il n'eut donc aucune hésitation. Dès que la cible fut passée devant lui, il se mit en mouvement. Sans un bruit. La lame se planta dans la gorge. Karnas allongea le cadavre sur le sol. Silence absolu. Il le traina dans le coin sombre. Il lui déroba ses vêtements, s'habilla.
* * *
Un garde déboula dans les cuisines, haletant. Il portait un coffre sous son bras. Il courut à l'autre extrémité des cuisines et sortit par la porte de secours. Tout le monde se demanda ce qui s'était passé. Une vingtaine de gardes défoncèrent la porte des cuisines à sa suite et demandèrent par où il était partit. Ils s'engouffrèrent tour à tour dans la porte de secours.