Ma petite cabane

Haeg était bouleversé. Que c'est triste le coeur d'une femme... Il jeta un regard à l'elfe alongé sur le fauteuil, livrant un combat intérieur avec le poison pour pouvoir se réveiller. Un sourire lui étira ses lèvres "Toi qui croyais avec tout vu..." Il détourna le regard et sortit de la cabanne. Elle se réveillerait bien seule.

reste stp jveu pas attendre tout seul

Haeg écouta la requète de Lino. Il avait la main sur la poignée. Il hésita.
"Si tu veut..."
Il fit demi tour et revint se poster à côté de Lino.

En fait je ne suis pas vraiment du bien je suis attiré aussi par le mal je suis neutre en fait!!
J'aime tué les gens meme inocents mais je ne les manges pas mais je protège aussi le bien en fin les races du bien j'aime pas les humains normaux je suis un peu raciste!!

Haeg sourit.
"Dans ce cas Lino... On va bien s'entendre..."

Au bout d'une bonne heure, Ryhu ouvrit les yeux et se releva sur le canapé, s'assezant dessus en remontant ses genoux contre elle.

Qu'est ce que je fait ici? demanda t'elle d'une voix encore raugue.

L'elfe ne s'était jamais sentie aussi faible qu'en ce moment.

Tu t'es évanouie a cause d'un poison

Ryhu regarda fixement Linoran, puis elle essaya de se mettre debout, mais les forces lui manquèrent et l'elfe retomba sur le canapé.

Et on est ou ici? maugréa t'elle

Haeg s'avança d'un pas calme.
"Nous sommes dans la cabanne de Linoran, prêt de la ville de Frusta."

t'inquiète pas personne n'est au courant de notre présence ici

Soudain Ryhu equarquilla les yeux, fit un mouvement vers Haeg, trébucha à moitién se reprit et attrappa le bras du sorcier...

Fait moi sortir d'ici... lui murmurra t'elle.

Haeg hocha discrètement la tête, puis regarda Linoran. Il se promis de ne pas forcer la jeune fille à lui révéler les raisons qui la poussait à vouloir partir au plus vite mais brûlait d'envie de les connaître. Il en avait déjà quelques idées. La prétendue neutralité de l'homme, entre autre. Savait-il quelque chose du mal cet homme qui ne faisait que réagir au moment le plus opportun suivant les faits récents. Il devait être de ceux qui sont d'abord bourrés de principes du bien et du mal mais qui n'en connaissait rien. Certainement n'avait-il même jamais manipulé, trahit, tué, que ce soit par plaisir ou par vengeance. Il se disait mauvais en ayant pour seul appuis quelques actes qu'il jugeait mauvais, très certainement. Tout était à parier qu'il n'ai jamais pratiqué la torture pour faire parler un témoin. Qu'il n'ai jamais assassiné un innocent de sang froid simplement parce qu'il venait de se poster en travers de votre chemin. Qu'il n'ai tué juste pour agrandir sa puissance, pour dessoiffer sa lame, pour embellir une rivière ou pour toute autre raison aussi futiles. Il avait certainement vécu une enfance paisible dans le creux d'un berceau douillet. N'avait jamais connu la mort de l'un des siens. N'avait de notions de la tristesse qu'un vague sentiment de perte. Sans pour autant connaître la véritable souffrance, la douleur profonde, l'arme qui vous transperçais le coeur pour ne laisser derrière lui qu'un fouillis d'émotions confuses, une bouillis de pensées entremêlées, un sentiment puissant d'injustice, accompagné d'une brusque impuissance face aux torrent des évènements qui défilait, vous arrachant à chaque instant les seuls repères qui vous raccrochais à la raison. Puis la fermeture du coeur, remplacé par une froide pierre dépourvue de tout sentiment. L'anéantissement total de tout ce qui pourrait vous faire du mal. L'envie aussi puissante que dévastatrice de vengeance envers le monde, envers tout ceux qui vous ont fait souffrir, envers tout ceux qui pourrait le faire. Il eu brusquement envie de le réduire en cendre. Mais il ne voulait tout de même pas perdre un bras comme le sien, continuer à le manipuler pourrait être intéressant. L'intérêt aussi comptait. Savoir se débarrasser d'un ami, juste parce que celui-ci ne vous servirait plus à rien. Et il ne voulait pas non plus engager un combat entre mages dans un endroit si petit. Avec un handicap telle qu'une femme pendue à son bras.

"Je l'amène avec moi. Sa place n'est pas ici. Les effets de ce poison sont plus compliqués que l'apparence ne permet de le montrer. Je connais un endroit où elle pourra se reposer tranquillement. Aie confiance."

Il se tourna vers la porte, Ryhu devait se pendre à son bras pour marcher. Il dut donc se servir de son bâton pour supporter ce poids. Ils franchirent la porte avant que Linoran n'ai tenté de réagir en les retenant. Quand Haeg referma la porte derrière lui, il entendit les pas de ce dernier résonner sur le sol de bois de la cabane. Quand il sortit de sa cabane, tout ce que Linoran du voir était un brouillard épais. Il essaya peut-être de les retrouver. Mais Haeg brouilla les pistes. Il ne pourrait les rattraper. Le vieillard arriva dans la ville de Frusta avec Ryhu. Celle-ci était encore faible et avait cruellement besoin de sommeil. Il entra dans une auberge et réserva une chambre pour lui et "sa fille". Il ne pouvait expliquer autrement à l'aubergiste qui le regardait de travers la présence de la jeune fille à ses côté. Arrivée dans la chambre, la jeune fille s'écroula sur le lit. Haeg, la sachant en sécurité, disparut, réapparaissent quelques minutes plus tard avec les ingrédient d'un remède pour remettre Ryhu en forme. Il le prépara dans un silence complet, troublé juste par son souffle rauque de vieillard et le souffle profond d'une femme qui dormait paisiblement dans son dos. Lorsqu'il sentit son regard se poser sur lui, comme un tir de glace à travers sa poitrine, et qu'il l'entendit s'asseoir sur le lit, il se retourna et lui donna le remède qu'il venait de terminer, et qui lui remettrais les idées en place. Il retourna s'asseoir sur une chaise non loin et attendit qu'elle but.

"Vous êtes ici dans une auberge. Une chambre que j'ai loué. Vous pourrez partir dès que vous vous sentirait prête."

Ryhu portat le breuvage à ses lèvres après s'être assurée qu'il ne s'agissait pas d'un nouveau poison. Une fois, mais pas deux. Elle murmurra un vague merci à Haeg, puis reporta son regard sur lui.

Pourquoi m'avez vous aidée ? Je sais pourquoi Linoran l'a fait, mais vous, je ne le sait, et cela m'intrigue...

Ryhu ramena sa cape de voyage sur ses épaules, mais laissa le capuchon posé sur son dos. Le magicien savait qui elle était et personne ne rentrerait dans cette pièce avant longtemps.

L'elfe releva la tête et fixa sans ciller Haeg, attendant une réponse de sa part.

Haeg sourit. *Elle a de l'expérience on dirait... Voyons déjà cela.*

"Je vous ai aidé surtout par curiosité je dois dire. Pour échapper à l'ennui quotidien."

Regard désabusé.

"Et les vraies raisons?"

*Évidemment.*

"Je vous aurez bien regarder mourir sous l'effet du poison sans en ressentir la moindre émotion. Mais à quoi bon. Ce poison agit toujours de la même façon. Rien de surprenant donc. Par contre, tout coeur et différent... *Inutile d'en dire plus.* Et vous vouliez aussi fuir non? Eh bien j'ai exhaussé votre souhait. Rien de plus. Et puis... Vous pourrez toujours servir, on sait jamais.. Bien que je suis à présent certain que vous ne considérerez aucune dette envers moi. Ha oui aussi.. J'aurais eu quelques scrupules à vous laisser aux mains de Linoran."

Sourire ironique. Elle le comprit et ne prit même pas la peine de souligner le "scrupule" dont le vieillard était sans aucun doute possible dépourvu.

"Et puis.. Évidemment.. Vous semblez oublier que je n'ai toujours pas retrouvé mon chasseur de prime."

Il avait tenu à garder cette vrai raison, leur "contrat", pour la fin, ménageant un léger effet de suspens, histoire de profiter de quelque signe d'impatience. Raté en fait. Elle n'avait pas cillé. Par contrôle ou car elle ne l'avait pas du tout oublié? Il n'aurait même pas été capable de le dire.

Ryhu hocha la tête, puis, elle se mit à lui racontez ses dernières aventures, avec un chasseur de prime:

J'ai rencontré un homme qui semblait convenir à la description que vous m'aviez faite, l'autre jour. A un détail près. Il dit se nommer Karnas. Mais bon, vous m'aviez dit qu'il avait tendance à changez de noms, et cet homme à souligné qu'il en avait eu beaucoup... Je ne sais pas si cette information vous est utile, mais j'ai jugée bon de vous en faire part...

Ryhu se leva et alla s'asseoir sur une chaisse, toute proche d'une grande table de bois d'ébène. Elle prit une feuille de parchemin et se mit à dessiner le portrait de l'homme. Elle se rappelait toujours des visages qu'elle croissait et celui ci ne fit pas exeption à la règle. Quand elle eut fini, elle revint vers Haeg et lui tendit la feuille.

Voila à quoi il ressemble. Est ce lui?

Puis dans un murmure, elle ajouta:

Comment avez vous justifié ma présence à l'aubergiste? Comment dois je me comportée et quel est le rôle que je dois tenir?

"Pour l'aubergiste, vous êtes ma fille. Je n'aurait pu vous faire passer pour autre chose sans attirer l'attention. Quand à la raison de notre présence ici, nous voyageons vers Lornius, à l'ouest, pour y trouver un de vos amis, et j'ai décidé de vous y accompagner pour veiller à votre santé. Pour justifier votre état, une attaque de bandits. Nous avons réussit à sauver notre peau en leur donnant une partie de notre argent, j'ai pu garder suffisamment pour le voyage en gardant secret la cache d'une bourse dans ma cape, mais voyant que nous n'avions que peu d'argent, ils se sont vengé en vous assommant d'un grand coup de massue derrière la tête. Je vous ai traîné jusqu'ici, cet épisode s'est passé il y a trois jours, vous commencez à reprendre vos esprits. Ils vous excuserons donc si vous répondez un peu à côté de leur questions. Nous risquons peut-être d'avoir à raconter notre histoire si nous restons trop longtemps ici, je serais donc d'avis de partir dès que vous vous sentirez prête."

Quelques instants de silence.

"Pour le croquis.. En effet, c'est lui. Il a l'air d'avoir quelque peu vieillit en si peu de temps. Mais c'est le lot des humains. Et il a aussi changé de coupe. Mais je peut quand même affirmer que c'est lui. Hé bien bravo. Vous l'avez retrouvé. Qu'en avez vous fait?"

Je l'ai rencontré à Lornius, ou nous allons aussi apparement. Je l'ai battu, et quand je l'ai reconnu grace à votre description, je lui ai conseillée d'aller vous voir. Cependant, je pense qu'il se trouve toujours dans cette ville.

Ryhu se leva, repris le croquis des mains d'Haeg et l'envoya dans la cheminée, ou le feu qui crépittait eut vite fait de le détruire... Puis, elle se retournat vers le vieillard:

Avez vous un cheval? Le mien ne me quitte presque jamais, et reste à distance. Je suppose qu'il nous a suivi jusqu'ici. Je n'ai pas trop envie de moisir ici, allons retrouver Kortla, ou plutôt Karnas. Le grand air me fera du bien.

Ayant fini de parler, Ryhu rabatti le capuchon sur sa tête et se dirigea vers la porte qu'elle ouvrit. Puis, elle se retournat vers le vieil homme pour voir s'il la suivait...

Très bien. Allons donc à Lornius. Je n'ai pas de cheval. Je vais aller en prendre un en ville. J'essayerai de ne pas faire trop de grabuge. Je vous rejoins aux ports de la ville.

Ils sortirent ensemble de l'auberge puis se séparèrent.
Haeg entra dans l'écurie. Un marchand fort sympathique l'accueillit avec gentillesse et lui proposa des montures. Dès qu'il trouva un cheval digne de ce nom, le vieil homme fit mine de chercher quelque chose dans sa poche et y fit apparaître une bourse de pièces d'or. Il la donna à l'homme qui l'ouvrit sans attendre. Pour une fois, le sorcier ne tuerait pas l'homme, il ne se sentait pas d'humeur.

Y a-t-il assez?

Plus qu'assez monsieur, dit le marchant en constatant qu'il aurait pu vendre deux chevaux pour le même prix.

Très bien. Il me faudrait aussi un équipement pour le seller.

L'homme alla chercher ce que le vieillard lui demander sans se faire prier. Il choisit tout ce qu'il avait de mieux et le lui présenta, espérant encore le double du prix que cela valait. Haeg s'en empara et sella le cheval. Quand il vit que le vendeur allait lui demander de payer la selle, il lui répondit simplement.

Je l'ai déjà payer.

Puis il s'empara de la bride et sortit avec le cheval. Il le monta et rejoignit Ryhu à la sortie ouest de la ville. Il s'engagèrent sur le chemin de boue sans échanger une seule parole.

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